Je récidive. J'ai déjà largement exposé ici pourquoi la chanteuse franco-britannique hante mon mp3 ainsi que ma playlist au boulot. Boulot où ça commence à se savoir, d'ailleurs, et où un collègue a eu la gentillesse (mirci Julien !!) de me donner son nouveau album avant sa sortie (ce lundi). Si être journaliste n'octroyait plus certains avantages…
Alors comment est-il ce Pays sauvage, qui vient prendre le (difficile) relais de L'Autre bout du monde? Toujours aussi poétique et doucement timbré, avec des invités partout dans la maison ardéchoise de la belle, dont Herman Düne ou Moriarty, des oiseaux qui chantent, un crapaud-Thomas Fersen, des chèvres et une femme à barbe.
Un petit aperçu du Pays sauvage (désolée pour le décalage image-son sur la première, pas trouvé mieux)…
… et de l’ambiance qui régnait autour de cet album.
Petit regret: si l'humour subtilement distillé dans les chansons de son précédent album est toujours bien présent, il me parle moins. Toujours aussi tendrement vache mais moins subtil? Comme dans la Femme à barbe, "celle qui pisse dans ton caniveau"! Vous pourriez rétorquer que ce titre bénéficie d'un joli chœur (Jeanne Cherhal et Olivia Ruiz, entre autres) et que Boby Chéri ("Oh c’qu’il est gros ton chameau"…, dans le précédent album), dans le genre subtil, on pouvait mieux faire. Certes, mais je n'en démords pas, et j'ajouterai même que ses nouveaux titres, s'ils coulent bien, me marquent moins à la première écoute que Leaving you ou Je suis jalouse.
Ah la la, serait-ce l'heure du désamour? Comme avec Anaïs dont le Love Album est très décevant (à l’exception de Peut-être une angine et I love you, c’est tout). Non, pas du tout. J’aime toujours autant Emily Loizeau et son univers…
… mais j'avoue lui être infidèle en ce moment. Avec d'autres petits Français qui valent la peine qu'on tende l'oreille… et même des Ecossais, si si. Alors qui sont mes amants musicaux du moment? J'vous laisser les écouter et après, j'vous parle d'eux.
- Marie Cherrier. Et c’est pas juste parce que la miss s’appelle Marie, qu'elle est des années 80 et vient du Loir-et-Cher, non non. C’est comme ça que je l’ai découverte, certes, mais pas comme ça qu’elle a accroché mon attention durablement. Sa voix fraîche, son minois, ses comptines pas si naïves qu’on pourrait le croire, sa plume (déjà) assurée, tout va bien! J’ai une tendresse particulière pour Manouche ("En l’espace d’une nuit, j’ai visité sa vie"…), Septième ciel ou encore Pas d’ma faute ("Ma vie ne tient pas qu’à un fil, j’ai des mousquetons plein le dos"…).
- Aldebert. J’ai déjà parlé ici de son album Enfantillages, dans un post sur les Shadoks… Et bien je remets ça! J’aime sa définition de l’Homme Songe ("A trop rêver, le cœur comme une éponge, la vérité c’est que l’homme descend du songe") qui réconcilierait darwiniens et créationnistes, son Appétit du bonheur qui donne sacrément faim, son hommage à l’Amoureuse ("Quel est ce truc étrange qui la change en ange"…). Monsieur Guillaume Aldebert, je vous aime beaucoup, voilà c’est dit.
- Direction l’Ecosse avec Amy McDonald et son accent à couper au couteau (qui me rappelle plus l’Irlande du Nord d’ailleurs, mais passons…), son tube This is the life, bien sûr, mais aussi ses copains Mr Rock & Roll et surtout son Poison Prince.
- Enfin Paolo Nutini. C’est pas nouveau non plus, mais c’est toujours aussi bon! Ses New shoes qui transforment un mauvais jour en une journée où tout sourit correspondent parfaitement à mon humeur du moment, avec des bas très bas et des hauts très hauts qui alternent sans prévenir. Cher Paolo, ne change rien à ton timbre, surtout. Merci.
- Ah et j’allais oublier, mais il ne sont ni Français ni Ecossais… les Tings Tings, parce que le matin, à 6h30 dans le métro, ça fait du bien et ça motive!
M.S. qui n'aime pas qu'eux mais s'il fallait tous les mettre ce post serait bien trop long
AJOUT LE 2 FEVRIER, 15h: Décidément, merci Monsieur Culture de LEXPRESS.fr! Je vais voir la belle Emily, accompagnée notamment de Moriarty et Herman Düne, ce lundi soir, en concert privé dans les studios de France Inter. De quoi me consoler de (peut-être) rater son concert à l'Alhambra en mars pour cause de voyage de presse dans des contrées lointaines (peut-être x2).
AJOUT LE 3 FEVRIER, 11h: Remise de mes émotions, après ce concert court mais tellement bon, je vous en recommande l'écoute sur France Inter et sur le site de la radio, ce mardi à 21h. Du Pays sauvage défendu comme une lionne par une Emily tout de blanc vêtue, à son vibrant Dis-moi que tu ne pleures pas accompagné uniquement par le violoncelle, en passant par l'énergie des Moriarty, le regard admiratif et un brin gamin de David Herman Düne, ou encore la simplicité de la chanteuse qui vous avoue, lors du 3e rappel: "Bon, on va en refaire deux parce qu'elles étaient un peu pourries, non? J'espère que ce sera mieux. La vache, j'ai une de ces pressions... Arrêtez, je me concentre!". Bref, de tout ça, il n'y a rien à jeter.