La caméra descend rapidement, on est pris de vertige.
Paris, 2054. Le film Renaissance nous montre un univers tout en verticalité. Le noir et blanc sert ce parti pris de toute la puissance dont ce contraste est capable. Ombres et lumières, volumes, mouvements, pas de nuance de gris tolérée. Bizarrement, on a même pas mal aux yeux en sortant de la salle obscure.
Le site web officiel de Renaissance s’attarde sur les lieux filmés. Un exemple. Le héros-policier se rend dans la maison d’un savant, perchée en hauteur et pénètre en réalité dans une sorte de serre où poussent arbres et fleurs. Et bien le site explique qu’en 2054, « les espaces verts de la ville ont pour beaucoup été sacrifiés pour laisser place à de nouvelles constructions. Les plus riches ont alors construit des jardins privatifs sous atmosphère venant surplomber le haut de leurs immeubles ».
Pour confirmer l’importance de la symbolique urbaine, un autre exemple, celui du siège d’Avalon, une entreprise omniprésente et omnipotente. « Grande arche semi-circulaire construite au cœur du quartier de
Un peu déprimant ? Bon alors penchons-nous sur d’autres éléments ! Prenez le parvis de Notre-Dame de Paris. Une plaque de verre transparent remplace en 2054 les simples pavés que nous connaissons. Une galerie marchande s’étend en sous-sol, mais aussi des passages où l’on peut déguster une glace ou faire du skate-board. La plate-forme de verre s’étend aussi sur les quais, véritables autoroutes à l’intérieur de la ville. On la retrouve sous
Plus de détails sur le design, mais aussi les véhicules, accessoires, etc, sur le site de Renaissance, aussi stylé sur le film. Ils y abordent les questions purement graphiques mais aussi les implications d’une telle urbanisation : frontière nette avec les banlieues, creusement de la ville à l’infini, segmentation sociale par la verticalité et l’accès à la lumière… Bref, un vrai univers a été créé, héritier du Paris de Haussmann et Eiffel, mais avec des innovations hyper enrichissantes, du point de vue de la réflexion bien sûr !
M.S.