Cette ville, je l’aime ! Alors pour la Saint Valentin, forcément, la destination s’est imposée… surtout que Vienne ou Prague sont beaucoup plus chères. Pour vous, un petit zoom sur une partie de ce week end. Plus précisément sur la Calle de los Cuchilleros (rue des couteliers), rue terminée par quelques marches et un arc donnant sur la Plaza Mayor. Ci-contre en dessin, photographié dans cette rue.
Samedi soir, direction le Sobrino de Botin. Connu comme le plus vieux restaurant du monde, selon le livre Guinness des records, il fut fondé en 1725 dans une maison du XVème siècle. Son cochinillo asado (petit cochon grillé) en a fait salivé plus d’un, y compris Ernest Hemingway, qui en vantent les mérites dans les deux dernières pages de « Le soleil se lève aussi ». Le cordero asado (agneau grillé) ne démérite pas, avec même un goût plus fin qui ravit les papilles. Le tout dégusté dans un coin de la vieille bâtisse, avec poutres apparentes et petits azulejos (carrés de faïence) en décoration. Vous y entendez plus parler allemand ou anglais… Mais ce que vous trouverez dans votre assiette vous fera vite oublier que vous êtes dans un lieu devenu touristique, où il faut réserver pour ne pas faire la queue une heure avant de dîner.
En sortant de là, marchez quelques pas en direction de la Plaza Mayor, et que découvrez-vous ? Un restaurant qui se vante, au contraire, du fait qu’Ernest Hemingway n’a jamais mis les pieds là ! Quel argument de vente… En tous cas, il fait s’arrêter beaucoup de monde, autant que ceux qui, amusés, photographient à outrance le boucher qui court après un cochon, enseigne du Cuchi (de cuchillo, couteau).
La même pancarte « Hemingway never ate here » figure à la seconde entrée de ce restaurant, dans la Calle de Toledo. C’est là que le lendemain en fin de matinée, en se promenant, l’on a pu apprécier les qualités acoustiques de ce passage. Un ensemble à cordes y interprétait quelques pièces de Mozart qui ont arrêté une petite foule. Petits et grands qui ont distribué les applaudissements plus facilement que les pièces de monnaie, mais qui ont tous profité de ce moment musical ensoleillé.
Décidément les alentours de la belle Plaza Mayor ont toujours des histoires à raconter. Si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à participer par un petit commentaire. Sinon, filez vite à Madrid !
M.S.
PS : Je n’ai pas encore mis d’albums en ligne, alors voici quelques photos supplémentaires dans le post. Sur la Plaza Mayor d'abord, puis au fil de la balade.
Les lampadaires de la place sont aussi parfaits pour un arrêt lecture.
Statue équestre de Felipe III au centre de la place. Avec un ajout : le pigeon sur la tête.
Un autre pigeon, sculpté cette fois-ci, délicatement tenu par Federico Garcia Lorca, sur la Plaza Santa Ana.
Pour finir, un taureau un peu spécial à l'entrée d'un magasin de souvenirs dans le centre de Madrid.