M.S. qui fait d'la pub pour celui qui va décorer notre salon, bah quoi, j'ai pas l'droit ?
Les grèves, ça vous énerve ? Moi aussi, mais c'est l'occasion aussi d'observer quelques scènes rigolotes ou de tendre l'oreille pour des discussions surréalistes. Petit florilège que je vous invite à compléter…
Mercredi
Sur mon vélo pas Vélib', plus léger pour slalomer entre les voitures, je slalome, priant pour éviter portières et rétroviseurs ! Quand, à un feu rouge du boulevard Haussmann, stoppée au milieu des motos pétaradantes, j'entends une femme, accrochée derrière son co-motard : "Il paraît qu'il y a quand même quelques métros. Purée, la galère. Enfin on verra ce soir, hein ? Tu rentres comment toi ?" Comme quoi, dans la grève, de quoi parle-t-on encore…
Jeudi
Dans le métro, ligne 9, nous sommes pressés comme des citrons. Une femme, un brin coquette, jette des regards inquiets autour d'elle et finit par lever le bras au-dessus de la mêlée. A la main, une enveloppe, sans doute au contenu très précieux. "Oh la la, ma lettre de candidature, il ne faudrait pas la froisser", confie-t-il à son amie, juste à côté de moi. "Vous postulez où ?, lui demande un autre voisin. Pas à la RATP, j'espère !" Réplique qui lui valut un rire collectif dans le wagon.
Plus tard, ligne 2 cette fois, un métro est bloqué à la station Pigalle. "N'essayez pas de rentrer dans les wagons, c'est plein. D'ailleurs si certains pouvaient descendre, on pourrait fermer les portes correctement et quitter la station", explique le conducteur. Oui mais s'il a des capteurs pour lui indiquer si ses portes latérales sont fermées ou non, en a-t-il sur les portes qui permettent de passer d'un wagon à l'autre ? J'en doute, car au moment de partir, 5 minutes plus tard, deux personnes se trouvaient perchées sur les petites plateformes entre les wagons. Et la sécurité dans tout ça ? (photo à venir...)
Vendredi
Alors là, c'est la meilleure... Après le travail, je me balade un peu, fais quelques achats, puis tente de prendre le métro à Grands Boulevards. Le panneau qui indique le temps d'attente clignote, égraine des minutes qui en font plutôt quatre qu'une, en rajoute même parfois... Et au bout de 45 minutes, un train se présente. Ouf, on grimpe. Mais arrivée à Strasbourg Saint Denis, beaucoup de monde cherche à descendre. Je sors du wagon, poliment. Pour ne pas pouvoir y remonter ! Trop de nouveaux usagers ont grimpé dedans, il n'y a plus de place. Voilà comme on se fait "éjecter" d'un métro. Allez, on attend 15 minutes la prochaine rame ? Même pas mal...
M.S. qui ne sait pas si sa photo faite avec son portable sera potable... D'ailleurs je n'ai pas encore trouvé le fil pour le raccorder à mon ordi.
Comme vous l’a rapporté précédemment Mrs Inside Paris, nous avons eu le grand privilège d’assister au concert parisien de Sir Paul McCartney lundi dernier. 35 ans qu’il n’était pas revenu à l’Olympia !!! La dernière fois, en 1972, c’était avec son groupe de l’époque (Les « Wings » pour les plus jeunes d’entre vous). Mais la date qui a marqué les esprits est bel et bien celle de 1964, où avec trois autres garçons dans le vent, il a lancé la vague de Beatlesmania qui s’est abattue sur la France et qui, ma foi, vu l’ambiance de ce concert, est restée intacte.
Au milieu de 2.000 spectateurs, dont quelques VIP (je suis notamment tombé sur Matthieu Chedid en sortant des toilettes : voilà, le détail qui tue, c’est fait), nous avons donc assisté au récital de notre ami Paulo. 20h45, alors que nous attendons notre ex-Beatles préféré (en même temps la moitié d’entre eux n’est plus de ce monde), un fan au milieu de la fosse lance un compte à rebours : 10, 9, 8, 7… puis une partie de la foule le reprend avec lui : 5, 4, 3, 2, 1, 0. Sans vraiment y croire, juste pour mettre de l’ambiance et qui sait, faire venir la star de la soirée.
Et là, notre ami Paul apparaît comme par magie, en passant le rideau, tout simplement. Il tient sa guitare sèche dans les mains. Il est classe avec son costume et sa cravate ficelle. De loin, il a des airs juvéniles qui font penser à Michael J. Fox. Après avoir dit quelques mots en français et laissé les fans s’époumoner, il joue une des plus belles chansons des Beatles, Black Bird, hymne à la tolérance écrite en 1968. Le moment est magique : le jeu de lumière est très sobre (un simple cercle) tout comme le jeu de scène de McCartney.
Vient le moment de la deuxième chanson de la soirée Dance Tonight, 1er single de son dernier opus « Memory almost full ». Il s’agit d’une bourrée irlandaise au texte des plus simples mais qui comme très souvent avec lui, fait rapidement mouche. Il joue l’intro avec sa mandoline pour gaucher achetée récemment et au milieu de la chanson, un son de batterie prévient de l’entrée en scène du reste du groupe.
Ces premiers moments, en vidéo :
En 1h45 de concert, il égraine des tubes intergénérationnels et intemporels labellisés Beatles (Hey Jude et Let it be, Eleanor Rigby, Michelle et The Long and winding road), tout en les entrecoupant de morceaux rocks (I saw her standing there, Got to get you into my life, Back in the USSR) sans oublier des titres de sa carrière solo qui n’ont pas à rougir de la comparaison (Band on the run, Live and let die, Only mama knows, Calico Skies).
Même les spectateurs qui ne connaissent pas toutes ces chansons (Mrs Inside Paris pour ne pas la citer) retiennent en un rien de temps la mélodie et les paroles. C’est ça la force du bonhomme: vous mettre dans la tête des mélodies de prime abord assez simples mais terriblement efficaces.
Quelques exemples ? Ok, il suffit de demander !
Evidemment, le public ne s’est pas contenté du rappel « prévu », avec Hey Jude, Let it be et Lady Madonna repris tels des hymnes par les 2.000 grands malades de la salle ! Bien sûr, il en fallait plus. Nous, sachant que Paulo ne revenait quasi-jamais, avions déjà récupéré nos manteaux au vestiaire, croisant quelques peoples au passage, quand soudain… Le brouhaha de la foule monte d’un cran. Pris d’un doute, nous voilà en train de dévaler les escaliers et de retrouver notre place initiale, au fond de l’orchestre, juste à temps pour voir Paulo revenir avec une serviette blanche autour du cou. Suivi de près par ses musiciens, il a remis le couvert ! Avec, message aux enfants terribles de l’Olympia, un Get back à propos.
Nous, évidemment, voudrions qu’il « come back », qu’il revienne. Enfin… dans moins de 35 ans !
Mister Inside Paris, who else ?
P.S. : Pour en voir et en entendre plus, rendez-vous le 16 novembre sur Canal + !
Aujourd’hui, 22 octobre 2007, date à conserver dans les annales : Paul McCartney revient à l’Olympia pour « seulement » la troisième fois de sa longue carrière, après y avoir joué et chanté avec les Beatles en 1964 puis les Wings en 1972. Mister Inside Paris étant un fan inconditionnel, il fallait au moins tenter d’assister à ce concert historique !
5h30 – Lever difficile, très difficile ! Préparation de nos affaires, petit déj consistant et douche revigorante avant le départ. Serions-nous inconscients d’acheter les billets le jour même ? Même pas vrai, nous n’avions pas le choix : les 2000 places sont mises en vente à 11h à l’Olympia, aujourd’hui, point barre.
7h ou un peu avant – Nous arrivons devant l’Olympia. Face à l’entrée de la salle, des fans sont encore allongés : ils ont dormi là, couvertures et guitares pour compagnes. Certains sont même là depuis dimanche 14h30. Plus loin, le trottoir du Boulevard des Capucines est déjà bondé d’aspirants spectateurs de toutes les générations ! Pire, la rue Scribe, qui fait l’angle, est elle aussi à moitié remplie ! Sans grand espoir, nous nous installons tout près de la boutique Nespresso, à côté d’un George Clooney que j’adore mais qui, pour le coup, semblait nous narguer un brin… Et l’attente pouvait commencer.
9h – Il fait jour depuis peu. Nous avons réussi à avancer, grâce à des regroupements à l’avant de la file, jusqu’au coin de la rue, le coin des courants d’air. Youpi ! Il doit faire dans les 5°C, on ne sent déjà plus nos pieds. Mister Inside Paris va faire un tour pour se dégourdir les jambes… et revient les mains pleines. Un cappuccino, un café au lait, un cookie et un muffin. Miam ! On se régale, c’est pas bon pour le régime mais tant pis.
10h – Tout le monde y va de son comptage personnel. Il y aurait 1000 personnes devant nous. Plus ou moins. Pour les 2000 places de l’Olympia (version fosse ouverte), c’est jouable, alors on continue. Ces trois heures de patience ne seront pas perdues. Pendant ce temps, les télés et radios viennent interroger les fans, surtout à l’avant, mais aussi à notre niveau, pour savoir si nous avons un espoir d’y arriver. Merci de nous remonter le moral ! La queue semble se tasser, dans un joyeux bazar. Mais c’est déjà pas mal, étant donné que cet ordre de marche n’est issu que de la bonne volonté et de l’autodiscipline des personnes présentes. L’Olympia n’a rien fait pour et tiendra cette ligne de conduite jusqu’au dernier moment !
11h – Au niveau de la boutique Gap, nous entendons les hourra à l’avant de la foule : les guichets ont ouvert.
12h – Les spectateurs avancent par vagues, nous progressons mètre après mètre, pendant que des sifflets s’élèvent devant nous : des petits malins ont tenté de doubler tout le monde. Mais la foule disciplinée ne l’entend pas de cette oreille. Non mais.
13h – Deux heures de guichets et seulement quelque 500 places vendues, à peu près, d’après les estimations savantes de nos voisins ! Nous alternons pour faire des pauses, marcher et aller au café d’à côté pour se réchauffer un brin. Mon cher mal de dos, un temps oublié, revient se manifester, forcément. Quelques petits étirements sur le trottoir et ça passe temporairement. Je reçois quelques regards incendiaires à cette occasion : et pour cause, je me trouvais alors sur le territoire de la deuxième file d’attente, celle de ceux qui avaient dormi sur place et déjà obtenu leur billet et leur bracelet, double sésame nécessaire pour assister au concert le soir même, à 20h30. On ne perd pas de temps pour pouvoir approcher Paul !
14h – Ca n’avance plus. Les rumeurs courent : plus de places assises en balcon, plus que 400 places à vendre (où sont passées les autres puisque nous n’avancions plus…), puis plus que 200 places… La première était vraie, pas les autres ! Alors on insiste, on pousse légèrement et on avance.
15h – Nous voilà juste derrière le dos du vigile qui filtre la foule à 20 mètres des guichets. Et là, miracle, je passe… mais pas ma moitié ! J’avance à reculons, demandant du regard au vigile de libérer Mister Inside Paris, bien plus fan que moi, soit dit en passant. Il finit par me rejoindre, ses voisins ayant fait pression et commençant à se scandaliser du fait qu’on nous sépare si injustement !
15h30 – Le sésame est à nous. Deux billets en main, après que le lecteur de cartes bleues a ruminé la mienne pendant 3 minutes, et deux bracelets à nos poignets. C’est bon !! Nous ne sentons plus nos pieds, nous avons le dos en compote et les yeux irrités par le froid, mais c’est bon.
16h – Retour à la maison pour déjeuner, se doucher, surfer un peu, apprendre que nous étions 3000 sur place, se reposer voire dormir, écrire ce post, et se préparer pour aller de nouveau à l’Olympia pour le concert.
18h30 – C’est reparti, mon kiki ! A plus tard pour la suite de cet épisode !
M.S.
On n’a pas fini de s’extasier devant l’inventivité de nos concitoyens ! Dernièrement, à Paris, ce sont les Vélib’ qui nourrissent l’imagination des gens… Vous connaissiez les Vélibataires ou Pielib ? Ce n’est pas fini, non non. Découvrez Vélibmontant !
Il s’agit du concours de la montée la plus rapide de la rue de Ménilmontant, cette « mortelle pente tous mollets saillants », en Vélib, une brave monture de 22 kg tout de même ! « Le parcours est simple et unique. Le départ se fait de la borne Vélib toute proche du métro Ménilmontant, l’arrivée est fixée à la borne située au croisement de la rue de Ménilmontant et de la rue des Pyrénées ». Le record actuel détenu par un certain Maxime est de 3 minutes et 15 secondes. Comment s’assurer du temps mis à grimper ? « Une course validée est une course avec un reçu imprimé à la fin de la course ». Simple comme bonjour !
Une variante, pour les plus mélomanes : la Vélyvesmontand. Même principe, mais en chantant « A bicycletteuuuuh » ! « à tue-tête de préférence, et avec les couplets dans l’ordre. Une vidéo est toujours la bienvenue pour témoigner de la performance ». Rameutez donc les fans du Tour de France, en mal de héros non dopés à l’EPO et autres cocktails appétissants.
Si vous n’aimez pas pédaler seul, autre solution, élancez-vous dimanche prochain, 21 octobre, à 20h ! Le rendez-vous de cette prochaine Vélibmontant massive est fixé à 19h30 sur le parvis du métro Ménilmontant.
M.S. à bicycletteuuuuuuuuh