Ah les petits oiseaux, le clapotis de l’eau, le vent s’engouffrant dans les feuilles… Voilà des bruits que l’on aimerait mieux distinguer, au-delà des vrombissements du périphérique, des marteau-piqueurs matinaux et des bars de couche-tard. Pas vrai ? Bon, déjà les oiseaux, à Paris, ce serait bien ! Pour l’eau et le vent, on verra après. Et oui, il est des bruits qui polluent. Les parisiens, franciliens et autres habitants de grandes villes confirmeront. Vivre sous un couloir aérien ou sur le passage d’une ligne de RER, c’est pas le top de la tranquillité sonore.
En Ile-de-France, après Airparif qui contrôle l’air que nous respirons… voilà donc Bruitparif qui mesure les bruits qui nous agressent. Vive Bruitparif qui, selon les termes utilisas par Pascal Marotte, son directeur, indique que le « bruit est identifié comme la principale nuisance » par les habitants de région parisienne. Selon les données collectées pour l’instant, un demi-million de personnes résideraient en zone de « point noir » pour le bruit routier, plus de 55 000 sont exposées au bruit des voies ferrées et 2,34 millions sont régulièrement survolées par des avions dont 334 000 de façon quotidienne.
Pour en savoir plus sur cette pollution, une campagne de mesures du bruit va d’ailleurs être menée en 250 points de la région, d'octobre à fin 2007. Non seulement voilà une campagne qui répond à nos attentes, mais en plus elle obéit aux exigences d’une directive européenne qui impose d'ici au 30 juin 2007 aux agglomérations de plus de 250 000 habitants et aux grandes infrastructures de transport d'établir des « cartes stratégiques » du bruit devant permettre d'élaborer des plans de lutte.
M.S.