Mais pourquoi cette lubie des portes, me demanderez-vous ? J’ai envie de vous répondre : parce que ! Voilà. Bon, c'est vrai que cela ne rime à rien, je le reconnais. Une fille qui collectionne des adresses de terrasses sympas ou de boutiques de vêtements pas chers (surtout à l'époque des soldes), ça se comprend. Une fille qui recense les tags de 1984 dans le XIe arrondissement, ça met déjà la puce à l'oreille quant à sa santé mentale ! Mais des portes…
C'est la faute à ParisObs (édition du 19 juin), mes amis. Fallait pas inviter les lecteurs à chasser vingt « portes mystères » dans Paris, une par arrondissement… Parce que moi, je me prends au jeu, forcément !
Un tel prétexte offert sur un plateau pour me balader, le nez en l'air (pas trop tout de même, faut pas louper les portes), l'appareil photo en bandoulière, un peu de crème solaire pour éviter les mauvaises surprises (je ne bronze pas, je rougis comme une tomate), et hop, me voilà dans la rue, prête à tout pour débusquer les « portes mystères ». M'en fiche un peu des prix (quoique un aller-retour à NYC…), je veux juste prendre l'air.
Ma moisson, commencée par quelques livres des éditions Parigramme (partenaires du concours et fournisseurs officiels en « portes mystères »), fut plutôt moyenne, voire honteusement maigre. Je ne sais pas si j'ai le droit de dévoiler quelques adresses… mais tant pis.
J’ai d’abord, en guise d’échauffement, pris rendez-vous avec les portes trouvées dans les livres (elles n’avaient pas le choix, les pauvres). Pas de chance déjà : certaines étaient ouvertes (ça a son charme aussi de découvrir ce qu’elles cachent, comme l’intérieur de la Cour administrative d’Appel, dans le IVe, photo ci-contre et Une de ParisObs), ou masquées par des travaux (moins rigolo).
Puis j'ai jeté mon dévolu sur le 3e arrondissement, l'un des plus petits, je ne suis pas folle, pour trouver un numéro 17, à colonnes et portes en retrait. Théoriquement très reconnaissable. J'ai presque tout quadrillé, d’ouest en est, du sud au nord (gardez ça en mémoire). Rue des Archives, rue de Sévigné, rue de Beauce ou du Poitou, rue des Gravilliers ou de Montmorency, rue des Ours… Dix à douze kilomètres à pied (ça use) plus tard, rien.
Un peu résignée, tout de même, je rentre me ravitailler avant de repartir en quête du Graal (ou presque). En passant par la case pagesjaunes.fr, tout de même, pour regarder quelles rues comportent des numéros 17, histoire de ne pas perdre de temps.
Et là, je tombe sur quoi ? Sur ma porte ! Enfin, le fameux numéro 17, avec photo. Dans l’une des rares rues (boulevard du Temple, au nord-est de l’arrondissement) que je n’ai pas arpentées dans l’arrondissement. Vexée comme un pou, je reprends l’appareil photo, je file à l’adresse maudite, clic la photo, et je rentre à la maison, faire un bain de pieds !
Voilà pourquoi ma moisson est honteuse. J’ai trouvé sept adresses dans les livres et je ne suis pas fichue d’en débusquer une correctement ! Ah ben bravo. Mais ce n’est pas grave, j’en ai bien profité, j’ai pris l’air, j’ai des ampoules aux orteils et quelques grammes en moins, tout va bien. :-)
Merci ParisObs pour ce concours impossible ou presque : je n’ose imaginer combien de temps et d’acharnement il faut aux participants pour quadriller le XVe ou le XIXe arrondissement et découvrir la porte correspondante. Bonne chance, vous avez jusqu’au 3 juillet !
M.S. qui veut encore en trouver une, pour le fun...