Et oui, c’est fini le temps des stages, retour sur les bancs de l’école au 117 boulevard Saint Germain. C’est mon dernier semestre à l’école de journalisme de Sciences Po et il y aura tout de même un retour aux stages, pour cet été.
Interrogations existentielles…
Au 117, nous en sommes un peu à « être ou ne pas être ». Quel pourra bien être notre métier alors qu’internet vient tout chambouler ? Et oui, on en revient à la base et on oublie presque les cours techniques. J’exagère à peine.
Deux supports pour que vous compreniez ce qui se passe dans nos petites têtes de nombrilistes. D’abord, le livre «
Bref, nous apprenons un métier mais nous n’avons pas fini de désapprendre et de réinventer des pratiques et des formats pour investir ce nouveau support. Car si internet peut être très stimulant, il donne le vertige, dans le sens positif mais aussi négatif, quant aux évolutions des médias. Il affiche tout sans hiérarchie, sans ordre ni même chronologie précise. Certes, la mise en commun et l’interactivité a quelque chose d’exaltant. Mais mettre sur le même plan un article du Figaro ou du Monde et le dernier post d’un bloggueur, ou encore un texte recomposé par un ordinateur à partir de quelques dépêches, voilà qui fait peur.
C’est ce monde que décrit Epic 2014, le deuxième support de nos réflexions angoissantes. Jusqu’en 2004, les faits relatés dans cette vidéo sont réels, mais la fiction continue sur sa lancée sans marquer le passage à l’imagination. Google a déjà racheté Blogger et recense désormais les blogs en parallèle de sa plateforme Google News qui recense les contenus journalistiques. Mélangez ceci à un moteur type Amazon qui connaît vos goûts. « The best of times… the worst of times ». Tout vous est présenté sur un plateau, c’est magnifique.
Faire du local à Paris
A côté de ce questionnement qui s’ajoute au peu de perspective d’emploi pour nous miner le moral, quelques éléments me plaisent beaucoup dans le programme de ce semestre. D’abord, comme je vous en ai déjà parlé ici, nous avons lancé un blog pour aborder la question de la diversité culturelle à Paris : associations, aspects pratiques, communautarisme, immigration, Français d’origines étrangères... A ce propos, Typepad est beaucoup moins facile d’utilisation qu’Over-blog !
Et puis l’ancienne stagiaire de PQR que je suis est ravie du projet lancé par l’école : faire du local à Paris. Oui, oui, oui et encore oui ! Ce n’est pas parce que nous sommes dans le périphérique qu’il faut perdre de vue l’intérêt de cette démarche. Chaque arrondissement sera couvert par deux étudiants de 5ème année, en papier, radio ou télé. Nous ne savons pas encore comment ce travail sera mis en ligne, mais il devrait l’être à terme, en tous cas. Comptez sur moi pour vous tenir au courant dans la suite des semaines au 117.
M.S.